La Finlande a renoncé à s'opposer à l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen, leur permettant de s'intégrer dans l'espace européen de libre circulation des biens et des personnes en deux étapes, a déclaré le ministre finlandais des affaires européennes, Alexander Stubb, mardi 15 novembre.
"Nous avons pris le parti (...) de soutenir la proposition de compromis franco-allemande, selon laquelle nous ouvririons les frontières aériennes et maritimes en mars, puis les frontières terrestres en juillet", a déclaré M. Stubb. En septembre, la Finlande et les Pays-Bas avaient bloqué l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen lors d'une réunion des ministres de l'intérieur européens. Or l'élargissement de la zone requiert le consentement à l'unanimité des pays membres.
LES PAYS-BAS RESTENT OPPOSÉS
A ce jour, les Pays-Bas restent opposés à l'élargissement de la zone de libre circulation. "Nous devons avoir la certitude que l'acquis de Schengen est pleinement mis en œuvre, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption et le crime organisé, avait commenté le ministre de l'immigration néerlandais en septembre. Si cela n'est pas le cas, alors vous avez une porte équipée des huit meilleurs verrous au monde, mais derrière cette porte, vous avez quelqu'un qui laisse passer tout le monde et cela pose un sérieux problème."
L'espace Schengen, qui s'étend du Portugal à la Pologne et dans lequel les voyageurs peuvent circuler librement par voie terrestre ou aérienne, munis d'une simple carte d'identité, a été l'objet de tensions croissantes liées aux craintes concernant l'immigration clandestine. La Roumanie a accusé le gouvernement néerlandais de centre droit d'être otage de l'extrême droite, du fait qu'il gouverne avec le soutien du Parti de la liberté de Geert Wilder.
Source : Le Monde
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