Le parlement bulgare a amendé la loi des budgets dans le cadre d'un Pacte de stabilité financière fixant pour le déficit public un plafond de 2% du Produit intérieur brut (PIB) à partir de 2012.
Le déficit budgétaire, qui avait atteint 4,5% du PIB en 2010, devrait se réduire à 2,5% en 2011, selon le budget en vigueur.
Le Traité de Maastricht qui lie les pays de la zone euro, dont la Bulgarie ne fait pas partie, a placé cette limite à 3%.
Les dépenses budgétaires, qui se chiffrent actuellement à 35% du PIB, seront maintenues sous les 40%, selon ces amendements.
"Ces règles nous protègent de décisions irréfléchies et garantissent des conditions stables de croissance", a estimé le ministre des Finances, Simeon Djankov.
La Bulgarie est déjà soumise depuis 1997 à un régime d'austérité mis en place avec le Fonds monétaire international, qui se caractérise par le rattachement de la devise locale à l'euro, une réduction des compétences de politique monétaire et une obligation de garder des finances publiques saines.
Le pays le plus pauvre de la zone euro tient à son image de stabilité, en particulier pour se distinguer de la Grèce voisine en pleine déroute financière.
M. Djankov avait même demandé que le Pacte de stabilité financière soit ancré dans la constitution, mais l'idée a été rejetée tant par les législateurs que par le président de la République, Gueorgui Parvanov.
La Bulgarie s'est déclarée prête à intégrer le Pacte pour l'euro, destiné à éviter de nouvelles crises de la dette, mais refuse toute harmonisation fiscale, ses impôts étant les plus faibles de l'UE, selon le gouvernement.
Le Pacte de stabilité financière bulgare est toutefois critiqué par certains économistes. "En absence de politique monétaire, il faudrait conserver au moins une flexibilité budgétaire", a estimé Lubomir Christov, analyste à l'institut des consultants financiers.
La Bulgarie est sortie de la récession au deuxième trimestre 2010. Pour l'ensemble de l'année, elle a enregistré une croissance modeste de 0,2%, après une sévère contraction de 5% du PIB en 2009.
Le gouvernement table sur une croissance de 3,6% pour 2011.
Source : LesEchos