La Bulgarie va toucher 73,8 millions d'euros supplémentaires pour la fermeture sous la pression de Bruxelles de quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Kozlodoui, a annoncé le ministre de l'Economie et l'Energie, Traïtcho Traïkov. Près de 575 millions d'euros ont déjà été accordés par l'UE pour l'arrêt en 2003 et 2006 de quatre réacteurs de 440 MW chacun, du type VVER-230 sans cuve de confinement.
Sur cette somme, 312,7 millions d'euros ont été destinés au secteur de l'énergie nucléaire, le reste étant réservé à la modernisation de centrales thermiques et au développement du réseau de distribution d'énergie.
La nouvelle aide doit servir pour plus de 38 millions à la formation de 750 personnes qui travaillaient sur les réacteurs arrêtés, chargées désormais de leur mise hors exploitation définitive. 34 millions d'euros serviront à l'expansion du réseau de distribution de l'énergie et 1,8 million d'euros seront réservés à la modernisation du réseau de chauffage de Sofia, a précisé le ministre lors d'une cérémonie de signature d'accords avec le Fonds Kozlodoui géré par la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD). "Si certains voient cet argent comme un remboursement de la fermeture de nos réacteurs nucléaires, pour nous il s'agit de fonds pour la reconstruction, la réhabilitation et la modernisation du secteur de l'énergie bulgare", a déclaré M. Traïkov.
La fermeture des quatre réacteurs, dont les deux arrêtés en 2006 avaient subi d'importantes modernisations, a été critiquée en Bulgarie comme un sacrifice nécessaire à l'adhésion à l'UE en 2007. Ces anciens réacteurs produisaient l'énergie la moins chère des Balkans et garantissaient d'importantes exportations.
Sofia a par ailleurs demandé 450 millions d'euros supplémentaires dans le cadre du prochain budget de l'UE pour la période 2013-2020, a indiqué M. Traïkov.
La centrale de Kozlodoui fonctionne actuellement avec deux réacteurs plus modernes, de 1.000 MW chacun. Un projet de deuxième centrale nucléaire bulgare à Béléné (à l'est de Kozlodoui), qui doit être réalisé par la société russe Atomstroyexport avec comme sous-traitant la société française Areva, butte sur un différend bulgaro-russe sur son coût.
Source : Figaro
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