Quelques heures à peine avant la publication du projet de l’Union européenne pour une nouvelle directive sur l’efficacité énergétique celui-ci a été présenté à Sofia. Dans leurs rapports intermédiaires sur l’application de la directive européenne pour l’augmentation de l’efficacité énergétique de 20% jusqu’en 2020, les états membres font savoir qu’ils ne réussiront à atteindre que 14% de hausse. C’est précisément pour cette raison qu’il a été nécessaire d’élaborer une nouvelle directive qui devrait offrir de nouveaux instruments pour la réalisation de l’objectif fixe.
La Bulgarie se présente pour le moment décemment malgré la faible efficacité énergétique du pays en principe, explique l’ingénieur Kolio Kolev, directeur exécutif de l’Agence exécutive à l’efficacité énergétique. Notre pays a introduit dans sa législation les dispositions de toutes les directives européennes en la matière à l’exception d’une seule. « L’exception concerne l’harmonisation avec la nouvelle directive sur les paramètres énergétiques des bâtiments, directive qui a été adoptée en 2010, précise l’ingénieur Kolev. Espérons que dans la nouvelle loi bulgare sur l’efficacité énergétique cette directive sera reflétée. Dans cette nouvelle version de la loi il faudra également inscrire que tous les nouveaux bâtiments gouvernementaux et communaux devront avoir jusqu’en 2020 une consommation énergétique égale à zéro. Il en ira de même pour les édifices qui seront reconstruits, élargis ou modernisés ».
La Bulgarie a dépassé les objectifs de son plan national d’action sur la limitation de la consommation énergétique sur la période 2008-2016. « Les résultats de l’application de ce plan sur les trois dernières années sont encourageants. L’objectif a été de réduire de 3% sur les trois premières années la consommation et cet objectif a été dépassé de 46%, nous fournit les chiffres l’ingénieur Kolev. L’objectif final sur toute la période 2008-2016 est d’augmenter l’efficacité énergétique de 9% pour la consommation finale. Il existe de grandes possibilités d’économiser de l’énergie au niveau de la production d’électricité mais aussi par rapport à la production de différentes autres énergies tout comme sur les systèmes de distribution d’électricité et de gaz. Et, bien sûr, cela concerne aussi la consommation finale dans l’industrie et par les ménages ».
Le principal paquet de mesures dans le projet de nouvelle directive de la Commission européenne pour économiser de l’énergie se situe sur trois plans – l’assainissement des immeubles, la mise en place d’appareils électriques moins gourmands lors des commandes publiques et la cogénération énergétique, c’est-à-dire la recherche de solutions permettant la production simultanée d’énergie électrique et de l’énergie de chauffage et de refroidissement. La directive envisage une obligation pour les différents pays d’assainir énergétiquement chaque année 3% des édifices publics de plus de 250 mètres carrés, ce pourcentage étant actuellement de 1.5%.
Selon le chef de l’Agence à l’efficacité énergétique, les nouvelles exigences ne poseront pas trop de problèmes à la Bulgarie. L’ingénieur Kolev relève cependant qu’il existe un domaine où le pays accuse résolument du retard – les compagnies qu’on appelle ESPO. Ce sont les compagnies qui, après analyse énergétique du fonctionnement d’une entreprise ou de l’état d’un immeuble d’habitations, offrent et appliquent les meilleures solutions d’efficacité énergétique. Ces compagnies doivent elles-mêmes investir dans les mesures visant la réduction de la consommation et vivre sur les sommes économisées. « Il n’y a que quelques exemples de compagnies de ce genre en Bulgarie, affirme M. Kolev. Les problèmes sont provoqués par le manque de moyens financiers nécessaires pour ces activités, car les compagnies ESPO sont présumées avoir leurs propres fonds pour faire face au risque et offrir au consommateur le service convenu tout en garantissant le retour de l’investissement et le bénéfice».
Source : BNR
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