vendredi 16 décembre 2011

A cause de la crise, la Grèce délocalise ses entreprises en Bulgarie...


2000 entreprises grecques ont délocalisé leur business de l’autre côté de la frontière, en Bulgarie. Le capital exporté du pays est chiffré à 1 milliard d’euros. Les données ont été communiquées par le ministre bulgare des Finances Siméon Dyankov dans une interview au journal allemand « Die Welt ». La Bulgarie devient une terre d’accueil et un refuge pour les investisseurs, capitaux et compagnies qui refusent de payer 28% d’impôt corporatif dans leur pays contre 10% seulement en Bulgarie. Dans le même temps, l’édition « Greek Reporter » a annoncé que d’ici la fin de l’année 800 autres entreprises grecques transféreront leurs activités en territoire bulgare. La présence de l’économie de la Grèce en Bulgarie est estimée à 3 milliards d’euros et 100 000 emplois.


Les entreprises grecques ont pris pied dans toutes les municipalités bulgares avec une préférence toutefois pour des villes comme Blagoevgrad, Sandanski, Melnik, Gotsé Delchev, proches de la frontière grecque et où ils installent leurs sites d’industrie lourde et de production textile ou agroalimentaire. Et encore, depuis un an les Grecs ont inventé une autre mode, acheter à des prix cassés des véhicules qui coûtent au moins 15% moins cher en Bulgarie, sans parler du prix des assurances, plus qu’intéressants…Et ce sont les grandes entreprises de transport qui en profitent le plus.

Mais il n’y a pas que le business qui place son argent en Bulgarie, les particuliers eux aussi désertent les banques grecques qui n’ont aucune crédibilité aux yeux des agences de notation, pour ouvrir des comptes en Bulgarie.

La Grèce essaye tant bien que mal de stopper cette fuite de capitaux évaluée à 40 milliards depuis le début de la crise, mais sa situation reste toujours inquiétante. D’autant que la consommation est, elle aussi en berne et que les prévisions pour les années à venir restent sombres… Ce qui n’est pas le cas de la Bulgarie qui offre d’excellentes conditions pour les investisseurs avec un impôt unique de 10% et une TVA inférieure à celle de nos amis grecs. Sans parler des conditions d’inscription au registre du commerce des entreprises, extrêmement simplifiées en Bulgarie.

Source : BNR

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