La Roumanie et la Bulgarie ont exprimé leur déception vendredi après la décision des Pays-Bas de s'opposer une nouvelle fois à leur entrée dans l'espace de libre-circulation Schengen, assurant qu'elles remplissent tous les critères techniques requis.
Je suis déçu de la position que les Pays-Bas ont décidé de prendre lors du prochain conseil européen des ministres de l'Intérieur qui doit se prononcer jeudi sur l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen, a déclaré à l'AFP le ministre roumain de la Justice Catalin Predoiu.
Je suis convaincu que lors de ce conseil un grand nombre d'États vont soutenir la position juste de la Roumanie d'accéder à l'espace Schengen sur la base des évaluations techniques qui ont montré que nous étions prêts, a-t-il ajouté.
Mais la décision sur l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie doit être prise à l'unanimité, le refus néerlandais douchant de fait les espoirs de Sofia et Bucarest.
De son côté, le ministre bulgare de l'Intérieur Tsvetan Tsvetanov a estimé que l'opposition néerlandaise était motivée par des problèmes au sein de la coalition au pouvoir aux Pays-Bas.
Nous ne pouvons pas désormais influencer les décisions politiques ou nous ne pouvons les influencer qu'à un certain degré, a-t-il ajouté.
La Bulgarie et la Roumanie ont couvert tous les critères techniques d'adhésion, ce qui a été confirmé par toutes les missions d'experts et a été reconnu au dernier conseil des ministres des Affaires intérieures et de la Justice de l'UE, a rappelé le ministre bulgare.
La Roumanie et la Bulgarie, derniers pays entrés dans l'Union européenne en 2007, souhaitaient vivement entrer dans l'espace Schengen cette année.
Mais leurs espoirs avaient été déçus une première fois au printemps à la suite de l'opposition de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Finlande qui souhaitaient davantage de progrès dans les réformes de la justice et la lutte contre la corruption.
J'invite de nouveau à observer que le dernier rapport sur la justice de la Commission européenne a été très positif et depuis ce rapport, en juin, des évolutions importantes ont continué à se produire, a insisté M. Predoiu en évoquant la stratégie nationale anticorruption et la mise en place d'un nouveau code civil.
Les Pays-Bas ont annoncé officiellement vendredi qu'ils diront +non+ à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie.
La Haye s'opposera même à une entrée en deux temps -- d'abord en ouvrant les frontières aériennes et maritimes puis celles terrestres -- proposée par la France et l'Allemagne, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère néerlandais de l'Immigration, Gerd Leers.
Source : AFP
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