Le ministre bulgare de l'Économie et l'Énergie Traïtcho Traïkov a demandé une nouvelle suspension, jusqu'à la fin septembre, du projet bulgaro-russe de construction d'une nouvelle centrale nucléaire à Béléné (nord).
Nous proposons que le projet soit reporté de trois mois (supplémentaires) pour nous permettre d'avancer sur les préparatifs, notamment sur le financement, a-t-il déclaré en marge d'une conférence sur l'infrastructure énergétique à Sofia.
La Bulgarie et la Russie avaient décidé en avril de suspendre leurs négociations jusqu'à la fin juin pour se pencher sur les problèmes de sécurité après la catastrophe de Fukushima, au Japon.
La Bulgarie attend par ailleurs en août les conclusions de la banque britannique HSBC sur la faisabilité du projet et sa valeur optimale. Selon l'accord de construction datant de janvier 2008, le coût devait s'élever à 3,9 milliards d'euros. Mais la partie russe estime actuellement le coût à 6,3 milliards d'euros, en raison de l'inflation. Toutefois, la Bulgarie dit ne pas vouloir dépenser plus de 5 milliards d'euros.
Le projet prévoit la construction de deux réacteurs à 1000 MW chacun d'ici 2017 par la société russe Atomstroyexport, selon une technologie russe moderne qui doit être mise en service pour la première fois dans un pays de l'Union européenne.
Le groupe français Areva est associé au projet de Béléné, notamment pour la construction et le recyclage du combustible usé. La société américaine Westinghouse a récemment également formulé son intérêt pour ce projet.
La Bulgarie possède une autre centrale nucléaire, à Kozlodoui (nord), où deux réacteurs de 1.000 MW sont exploités. Ils couvrent 35% des besoins d'électricité du pays, mais doivent arrêtés en 2017 et 2019.
Source : Romandie/AFP
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