La Bulgarie compte augmenter la part de l'énergie nucléaire qui s'élève actuellement à 35% de l'énergie du pays, un objectif d'un programme énergétique stratégique du gouvernement conservateur, adopté mercredi soir au Parlement.
La Bulgarie défendra auprès des institutions européennes le maintien et l'augmentation de la part de l'énergie nucléaire, est-il indiqué dans ce programme.
Aujourd'hui 35% de l'énergie provient de la centrale nucléaire de Kozlodoui (nord), 55% de centrales thermiques et 10% de sources d'énergie renouvelables.
Le pays cherchera d'une part à prolonger l'exploitation des deux réacteurs à 1000 MW dans sa seule centrale nucléaire à Kozlodoui, dont l'arrêt est prévu respectivement en 2017 et 2019.
Le gouvernement prévoit d'autre part la construction de deux nouveaux réacteurs à 1000 MW chacun, soit à Kozlodoui, soit dans une nouvelle centrale à Béléné, sur le Danube, à l'est de Kozlodoui.
Le démarrage du projet bulgaro-russe de Béléné butte sur un différend financier. Selon l'accord de construction datant de janvier 2008, le coût devait s'élever à 3,9 milliards d'euros. La partie russe estime maintenant le coût à 6,3 milliards d'euros, en raison de l'inflation, mais la Bulgarie dit ne pas vouloir dépenser plus de 5 milliards d'euros.
La stratégie prévoit par ailleurs une amélioration de la sécurité énergétique par une diversification des sources et des trajets.
La Bulgarie dépend presque entièrement des livraisons de gaz russe via l'Ukraine et les livraisons de pétrole proviennent principalement de la Russie. La seule raffinerie pétrolière appartient au géant russe Lukoïl.
Le ministre de l'Économie et l'Énergie, Traïtcho Traïkov avait assuré le 28 mai que le réseau de distribution de gaz bulgare sera raccordé en 2014 avec celui de la Grèce, ce qui permettra de recevoir du gaz de l'Azerbaïdjan, la Bulgarie adhérant ainsi au gazoduc ITG (Azerbaïdjan-Turquie-Grèce-Italie). Des procédures sont en cours pour relier le réseau bulgare aussi avec ceux de la Roumanie, la Serbie et la Turquie, a-t-il rappelé.
Par ailleurs, l'entreprise britannique Melrose Resources exploite depuis octobre deux gisements en Bulgarie, dans la Mer Noire, d'une capacité globale de 2,09 milliards m3, qui doivent satisfaire 15% de la consommation de gaz naturel du pays.
La Bulgarie participe par ailleurs au projet européen de gazoduc Nabucco, qui doit contourner la Russie, et au projet russo-italien South Stream qui reliera la Russie à l'Europe occidentale par les eaux turques de la Mer noire.
Source : Romandie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire