Néanmoins le commissaire Rehn estime que si les pays qui sont actuellement sous la pression des marchés pour réduire leurs déficits doivent poursuivre leurs efforts, ceux qui connaissent des surplus doivent laisser fonctionner les stabilisateurs Depuis quatre ans le secteur du bâtiment est en récession après le boum des années 2007 et 2008. Les sociétés du secteur comptent surtout sur des commandes de l’État pour des travaux financés par l’Union européenne. Cette année les subventions européennes devraient atteindre 1,25 milliards d’euros, a annoncé le ministre des Fonds européens Tomislav Donchev lors d’une conférence sur l’avenir du bâtiment en Bulgarie. Ce qui cependant préoccupe les entrepreneurs c’est le fait que durant la période budgétaire suivante de l’Union européenne l’accent sera mis non pas sur les infrastructures mais sur l’écologie.
La Bulgarie pourra compter sur une augmentation de l’ordre de 15 à 20% des subventions européennes dans le secteur du bâtiment, a tout de même révélé pour Radio Bulgarie Internationale le ministre Donchev. Ceci sera possible grâce aux nouvelles clauses des accords de l’Union européenne avec les pays membres concernant le financement sur la période 2014-2020.
Une de ces nouvelles clauses concerne une mesure anticrise et très restrictive orientée contre les grands déficits publics dans des pays comme la Grèce, a expliqué le ministre Donchev. « Dans le cas où le déficit budgétaire dépasse les 3%, il est tout-à-fait possible de couper les financements européens en tant que mesure visant une meilleure discipline, précise Tomislav Donchev. Les nouvelles conditions de l’accord entre la Bulgarie et la Commission européenne concernent également la liste de réformes qui seront recommandées à la Bulgarie sur la période suivante. Si le pays fait des progrès à ce niveau, il aura le droit de demander des subventions supplémentaires ».
De l’avis de ministre de Fonds européens, les perspectives pour le secteur du bâtiment ne sont pas très claires. Les sociétés auront à travailler dans les conditions d’une grande concurrence avec des sociétés étrangères et la Commission européenne réduira considérablement ses subventions en matière d’infrastructures.
A l’heure actuelle, l’infrastructure de base de la Bulgarie fait l’objet d’une attention spéciale et continue d’être une des priorités du pays, n’étant tout de même pas l’essentielle. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire d’accélérer les travaux et l’élaboration des projets dans ce domaine. « Pour être sûrs que d’ici 2020 nous aurons fait le nécessaire », a souligné l’ex-ministre du développement régional et de l’aménagement du territoire Rossen Plevneliev, actuellement un des candidats à la présidence du pays.
Le ministre Tomislav Donchev, tout comme Rossen Plevneliev, sont persuadés que pour la période budgétaire suivante de l’Union européenne la Bulgarie devra rester ferme sur ses positions et exigences concernant la nécessité de poursuivre les investissements dans les infrastructures des transports et de l’écologie. Rossen Plevneliev ajoute : « Les conditions à l’heure actuelle pour la Bulgarie sont favorables pour qu’elle obtienne ce dont elle a besoin. Car nous avons des projets concernant 7 autoroutes, 7 routes à grande vitesse, plus de 60 stations d’épuration et tout ce qui est nécessaire au niveau des voies ferrées. La Bulgarie pourrait elle-même faciliter sa propre tache en contribuant à la stabilité financière en Europe et nous sommes les leaders dans ce domaine », estime l’ex-ministre et actuel candidat à la présidence du pays Rossen Plevneliev.
Source : BNR
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