Malgré les déboires de la zone euro, Bucarest garde confiance dans l'économie européenne et souhaite toujours accéder à la monnaie unique en 2015.
Même si elle rame à contre-courant, la Roumanie a décidé de maintenir son cap pour accéder dans trois ans à la monnaie unique. « Nous maintenons l'objectif de 2015 pour entrer dans l'euro », a encore rappelé le président roumain, Traian Basescu.
Et Bucarest compte bien se donner les moyens de ses ambitions : une dette publique inférieure dont le montant est inférieur à 60 % du PIB - la Roumanie ne devrait pas avoir de mal à atteindre cet objectif car elle possède aujourd'hui l'une des dettes publiques les plus faibles d'Europe, 40 % du PIB - ; un cours du change de la monnaie nationale stabilisé ; une inflation maîtrisée. Les efforts à produire sont donc parfaitement établis. « D'un point de vue technique, il est fort probable que l'on accède à la monnaie unique en 2015, mais notre industrie ne sera pas forcément prête à résister aux économies plus puissantes d'Europe de l'Ouest », estime cependant l'analyste financier Laurentiu Rosoiu. Selon lui, la Roumanie a beaucoup à perdre en intégrant trop rapidement la zone l'euro.