vendredi 28 juin 2013

La construction de la section bulgare du gazoduc South Stream commencera en 2013


La conférence d'hier, intitulée « South Stream: The Evolution of a Pipeline » (South Stream : l'évolution d'un gazoduc) qui s'est tenue à Sofia, en Bulgarie, et qui était organisée par Natural Gas Europe, avait pour objectif de discuter des implications sociales, économiques et environnementales du gazoduc South Stream. South Stream, une initiative conjointe de Gazprom et de plusieurs partenaires, améliorera la sécurité énergétique en Europe. Il s'agit d'un projet clé pour la réalisation de la stratégie de diversification des voies d'approvisionnement en gaz au sein de l'Union européenne. Il s'étendra depuis Varna sur la mer Noire jusqu'en Italie du Nord en passant par la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et la Slovénie.

L'essentiel des discussions a porté sur les avantages que le gazoduc South Stream apportera à la Bulgarie et à la région, en particulier pour ce qui concerne la création d'emplois ainsi que la sécurité et la diversification énergétiques. Ouvrant la conférence, Daniel Papazov, ministre bulgare des transports, a souligné l'importance de South Stream en tant que priorité essentielle pour le gouvernement bulgare ; il a rappelé que toutes les mesures étaient en place, notamment la logistique des équipements de transport, pour que puisse démarrer la construction sur le territoire bulgare. « Ce projet sera mis en œuvre très bientôt », a-t-il ajouté.

Dragomir Stoynev, ministre de l'économie et de l'énergie de Bulgarie, a souligné les avantages que South Stream procurerait au pays, du fait de sa position en tant que plate-forme régionale pour le négoce du gaz. Il a insisté sur le fait que « le gouvernement bulgare faisait des efforts soutenus pour mettre en œuvre cette priorité car le projet revêt une importance nationale ».

Il a ajouté : « Le renforcement de la sécurité énergétique et la garantie de la stabilité à long terme de l'approvisionnement en gaz naturel pour la Bulgarie et les pays de l'UE sont une priorité absolue pour la politique énergétique nationale. Le gouvernement bulgare fait d'importants efforts dans le cadre de la mise en œuvre du projet. South Stream revêt une grande importance non seulement pour la Bulgarie, mais aussi pour la région. Le projet créera un lien direct entre le principal fournisseur - la Russie - et le principal client, l'UE. Les documents étant déjà signés, le gouvernement bulgare a clairement exprimé son désir de voir ce projet démarrer ».

Alexander Syromyatin, administrateur général du département de gestion du projet chez Gazprom, a été un acteur clé des discussions lors de la conférence, il a souligné que la société était prête à démarrer la construction sur la section bulgare du gazoduc South Stream, détaillant le calendrier proposé pour le processus qui devrait débuter d'ici à fin 2013 et dont la première phase devrait être achevée d'ici 2015.

Il a confirmé que « South Stream est une réponse à la demande croissante pour le gaz naturel, et ce pipeline permettra une diversification des voies d'approvisionnement en gaz russe vers l'UE, une réduction des risques de transit, la garantie d'un approvisionnement en gaz stable vers l'Europe centrale et du Sud et contribuera à une amélioration de l'environnement. Nous nous engageons à commencer la construction dès que possible, et travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement bulgare et Bulgarian Energy Holdings pour assurer que nous tiendrons cet engagement ».

À la lumière des récents développements politiques en Bulgarie et de la nomination du nouveau gouvernement, South Stream pourrait contribuer à renforcer la position du gouvernement - et de la Bulgarie elle-même - du fait de ses perspectives économiques positives potentielles en matière de création d'emplois et de réduction des prix du gaz. D'après des recherches indépendantes effectuées et présentées par World Thinks, une agence de recherche de premier plan, plus de 68 % du public bulgare est fortement favorable au projet.

Yavor Kuyumdzhiev, membre du parlement bulgare, a fait ce commentaire : « Je suis convaincu que le gouvernement fera tous les efforts possibles pour encourager la mise en œuvre. Pour la Bulgarie, ce projet est extrêmement important et assurera des milliers d'emplois ainsi que des milliards d'euros d'investissements dans l'économie bulgare ».

Il existe un consensus croissant que le gaz sera le principal combustible dans le maintien de l'économie européenne jusqu'en 2050. Des questions subsistent sur la viabilité du développement des réserves de gaz de schiste en Europe, ce qui signifie que la construction de nouvelles voies d'approvisionnement depuis la Russie sera essentielle pour garantir la compétitivité de l'Europe sur le marché mondial. Selon la prévision consensuelle fournie par les plus grands centres de prévision au monde, la demande annuelle de l'Europe pour des importations de gaz supplémentaires pourrait atteindre 80 milliards de mètres cubes d'ici 2020 et dépasser 140 milliards de mètres cubes d'ici 2030.

Les orateurs internationaux ayant traité de ces questions incluent, entre autres, Jiri Parouek, ancien Premier ministre de la République tchèque, Riccardo Migliori, Président de l'assemblée parlementaire de l'OSCE, et Dragutin Matanovich, Conseiller auprès du Premier ministre de Serbie.


Source : Le Lézard

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