La
conférence d'hier, intitulée « South
Stream: The Evolution of a Pipeline » (South Stream : l'évolution d'un
gazoduc) qui s'est tenue à Sofia, en Bulgarie, et qui était organisée par
Natural Gas Europe, avait pour objectif de discuter des implications sociales,
économiques et environnementales du gazoduc South Stream. South Stream, une
initiative conjointe de Gazprom et de plusieurs partenaires, améliorera la
sécurité énergétique en Europe. Il s'agit d'un projet clé pour la réalisation
de la stratégie de diversification des voies d'approvisionnement en gaz au sein
de l'Union européenne. Il s'étendra depuis Varna sur la mer Noire jusqu'en
Italie du Nord en passant par la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et la
Slovénie.
L'essentiel
des discussions a porté sur les avantages que le gazoduc South Stream apportera
à la Bulgarie et à la région, en particulier pour ce qui concerne la création
d'emplois ainsi que la sécurité et la diversification énergétiques. Ouvrant la
conférence, Daniel Papazov, ministre bulgare des transports, a souligné
l'importance de South Stream en tant que priorité essentielle pour le gouvernement
bulgare ; il a rappelé que toutes les mesures étaient en place, notamment la
logistique des équipements de transport, pour que puisse démarrer la
construction sur le territoire bulgare. « Ce projet sera mis en œuvre très
bientôt », a-t-il ajouté.
Dragomir
Stoynev, ministre de l'économie et de l'énergie de Bulgarie, a souligné les
avantages que South Stream procurerait au pays, du fait de sa position en tant
que plate-forme régionale pour le négoce du gaz. Il a insisté sur le fait que «
le gouvernement bulgare faisait des efforts soutenus pour mettre en œuvre cette
priorité car le projet revêt une importance nationale ».
Il
a ajouté : « Le renforcement de la sécurité énergétique et la garantie de la
stabilité à long terme de l'approvisionnement en gaz naturel pour la Bulgarie
et les pays de l'UE sont une priorité absolue pour la politique énergétique
nationale. Le gouvernement bulgare fait d'importants efforts dans le cadre de
la mise en œuvre du projet. South Stream revêt une grande importance non
seulement pour la Bulgarie, mais aussi pour la région. Le projet créera un lien
direct entre le principal fournisseur - la Russie - et le principal client,
l'UE. Les documents étant déjà signés, le gouvernement bulgare a clairement
exprimé son désir de voir ce projet démarrer ».
Alexander
Syromyatin, administrateur général du département de gestion du projet chez
Gazprom, a été un acteur clé des discussions lors de la conférence, il a
souligné que la société était prête à démarrer la construction sur la section
bulgare du gazoduc South Stream, détaillant le calendrier proposé pour le
processus qui devrait débuter d'ici à fin 2013 et dont la première phase
devrait être achevée d'ici 2015.
Il
a confirmé que « South Stream est une réponse à la demande croissante pour le
gaz naturel, et ce pipeline permettra une diversification des voies
d'approvisionnement en gaz russe vers l'UE, une réduction des risques de
transit, la garantie d'un approvisionnement en gaz stable vers l'Europe
centrale et du Sud et contribuera à une amélioration de l'environnement. Nous
nous engageons à commencer la construction dès que possible, et travaillons en
étroite collaboration avec le gouvernement bulgare et Bulgarian Energy Holdings
pour assurer que nous tiendrons cet engagement ».
À
la lumière des récents développements politiques en Bulgarie et de la
nomination du nouveau gouvernement, South Stream pourrait contribuer à
renforcer la position du gouvernement - et de la Bulgarie elle-même - du fait
de ses perspectives économiques positives potentielles en matière de création
d'emplois et de réduction des prix du gaz. D'après des recherches indépendantes
effectuées et présentées par World Thinks, une agence de recherche de premier
plan, plus de 68 % du public bulgare est fortement favorable au projet.
Yavor
Kuyumdzhiev, membre du parlement bulgare, a fait ce commentaire : « Je suis
convaincu que le gouvernement fera tous les efforts possibles pour encourager
la mise en œuvre. Pour la Bulgarie, ce projet est extrêmement important et
assurera des milliers d'emplois ainsi que des milliards d'euros
d'investissements dans l'économie bulgare ».
Il
existe un consensus croissant que le gaz sera le principal combustible dans le
maintien de l'économie européenne jusqu'en 2050. Des questions subsistent sur
la viabilité du développement des réserves de gaz de schiste en Europe, ce qui
signifie que la construction de nouvelles voies d'approvisionnement depuis la
Russie sera essentielle pour garantir la compétitivité de l'Europe sur le
marché mondial. Selon la prévision consensuelle fournie par les plus grands
centres de prévision au monde, la demande annuelle de l'Europe pour des
importations de gaz supplémentaires pourrait atteindre 80 milliards de mètres
cubes d'ici 2020 et dépasser 140 milliards de mètres cubes d'ici 2030.
Les
orateurs internationaux ayant traité de ces questions incluent, entre autres,
Jiri Parouek, ancien Premier ministre de la République tchèque, Riccardo
Migliori, Président de l'assemblée parlementaire de l'OSCE, et Dragutin
Matanovich, Conseiller auprès du Premier ministre de Serbie.
Source :
Le Lézard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire