jeudi 19 mai 2011

La Bulgarie a une nouvelle loi sur l’Énergie verte…


La nouvelle loi sur l’Énergie et les sources d’énergie renouvelables est entrée en vigueur le 3 mai 2011, la Bulgarie s’engageant d’ici 2020 auprès de l’Union européenne à assurer 16% de sa consommation d’énergie totale par des sources d’énergie propres et renouvelables. La bonne nouvelle, c’est que rien qu’en 2010, la Bulgarie qui avait prévu une part de 11% de l’énergie verte a atteint 15% grâce à la contribution des énergies renouvelables. En clair, l’objectif des 16% à l’horizon 2020 ne lui posera aucun problème…

L’objectif premier de toutes les directives européennes en ce sens tient compte des changements climatiques, du besoin impératif de réduire les dépendances par rapport aux importations de ressources énergétiques de pays tiers, notamment la Russie, pour garantir au final un approvisionnement stable et continu aux consommateurs et citoyens européens. Et les dernières données du baromètre EUROSTAT sont là pour nous le confirmer, en 10 ans, la part de l’énergie verte a doublé.

S’inscrivant dans cette mouvance, la Bulgarie s’est aussi engagée à réduire les gaz à effet de serre, généré par les centrales thermoélectriques et le parc automobile vétustes. Toujours est-il que certains termes de la nouvelle loi ont suscité des réactions vives au sein des investisseurs dans l’énergie propre en Bulgarie qui se voient dans l’obligation de payer à l’avance la taxe de raccordement au réseau électrique du pays.

Lors d’une conférence de presse, les représentants de l’Association bulgare des opérateurs de l’éolien ont pointé du doigt trois imperfections de la nouvelle loi.
Les explications de Sebastian Noethlichs, directeur exécutif de l’Association :
« Le gros problème que rencontrent les investisseurs est qu’ils doivent monter leur projet du début à la fin avant d’avoir connaissance du tarif auquel ils pourront vendre l’électricité. En clair, au lieu de fixer le prix de revient du projet dès le départ, il faudra commencer par faire les investissements et acheter les équipements dans un premier temps, avant d’envisager la profitabilité du projet. Ce qui est aberrant. Surtout que pour un projet de 50 MW, il faut prévoir 60-70 millions d’euros. De plus, toujours d’après la loi, le régulateur en la personne de l’Etat est libre de modifier à tout moment le prix préférentiel appliqué à ce type d’installations. C’est un gros risque, comme celui d’ouvrir un dépôt à la banque pour un délai de 12 ans, et de devoir attendre s’écouler 2 ans avant de connaître le taux de rémunération du même dépôt. »
Kenneth Lefkowitz, président du Conseil de surveillance de l’Association des opérateurs de l’Eolien, met en valeur les problèmes financiers qu’engendre la nouvelle loi :
« Nous n’avons pas le choix entre l’énergie verte et tous les autres types d’énergie. La Bulgarie s’est engagée auprès de ses partenaires européens pour atteindre des objectifs concrets sur la part des énergies renouvelables. Soit nous produisons, soit nous importons ! Et je ne pense pas que l’énergie éolienne va faire exploser la facture d’électricité des consommateurs. Bien au contraire, à l’avenir, l’éolien sera payé moins cher que toutes les autres sources conventionnelles d’énergie /le pétrole, le gaz, le charbon ou l’uranium/… »

Source : BNR

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